jeudi 18 mars 2010

Le pique-nique



Le pique-nique


(Colin et ses trois sœurs sont allés passer les vacances chez leur grand-père. Le grand-père possède un âne, que les enfants ont appelé Albert le Bon).


1.__ J'aimerais aller faire un pique-nique avec Albert, dit Colin.

__ Demandons à grand-papa, dit Péronelle…

__ Quoi ? Quoi ? Emmener Albert en pique-nique ? Certainement pas. Je ne veux pas que cette pauvre bête soit traînée comme un chien en laisse…


2. Un moment après, Colin dit à ses sœurs :

__ Ecoutez, les filles, est-ce que nous prenons quand même Albert ?

__ Jouons à pile ou face pour savoir, proposa Jacqueline.

__ Face : nous prenons l'âne. Pile : nous ne le prenons pas.

Et Colin joua. C'était : nous prenons l'âne… Et ils coururent à l'écurie…


3. Mais comment sortir Albert sur route ? Il fallait prendre le chemin à pavés rounds qui passe la fenêtre où grand-père lit son journal.

__ Portons Albert, dit Colin.

__ Oui, hurlèrent-ils. Un bon point pour Colin !

__ Mais s'il brait ! Jacqueline.

__ Nous lui attacherons la bouche avec le jupon de flanelle de Colette,dit Colin…

Ce qui fut aussitôt.


4. Puis Colin et Michèle prirent chacun une patte de devant, Péronelle et Jacqueline une patte de derrière.

__ Soulevez-le quand je dirais, dit Péronelle… Une, deux, trois…

__ Il doit peser une tonne ! dit Colin.

Peinant, haletant, titubant, ils avançaient pouce par pouce. Ils approchaient de la fenêtre quand, brusquement, ouvrant tout grand les mâchoires et arrachant la couture du jupon de flanelle, Albert le Bon se mit à braire.


5. La fenêtre s'ouvrit aussitôt et la tête du grand-papa sortit, le visage tout rouge… Les enfants mirent Albert par terre, redressèrent leur dos douloureux, attendant une punition.

__ Rapportez cet âne d’où il est venu ! dit grand-père !... Je vous surveille.

Et les quatre enfants tout penauds emportèrent Albert qui ne cessait de braire.


ELSABETH GOUDGE,

La marmite aux pièces d'or.

(Plon, édit)

Les mots

Faire un pique-nique : Aller manger sur l'herbe, à la campagne.

La laisse : La corde qu'on attache au collier des chiens.

Braire : Tous les animaux ont des cris différents. Le chien aboie, le mouton bêle, l'âne brait. Et la vache ? Et le cheval ?

Un jupon de flanelle : Les petites filles portent un jupon sous leur jupe. La flanelle est une étoffe légère, mais chaude.

Haleter : Respirer très vite, comme un chien qui vient de courir.

Tituber : Marcher de travers, en manquant de tomber à chaque pas.

Douloureux : Qui fait mal. Douloureux vient de douleur.

Rapporter : Le grand-père a bien dit : rapporter et non ramener. Quelle est la différence ?

Bégayer : Parler en répétant plusieurs fois certaines syllabes a du dire : « quoi …le…le...le porter ? »

Penauds : Tout honteux et bien ennuyés.

Contrôle

1. Avec qui les enfants veulent-ils aller pique-nique ?

Pourquoi Péronelle veut-elle demander l'autorisation à grand-père est-il étonné de la demande de enfants ?

Accepte-t-il ? Pourquoi ?


2. est-ce que Colin a envie de désobéir au grand-père ?

Comment vont-ils faire pour se décider ?


3. pourquoi les enfants décident-ils de porter Albert ? Que pourrait-il se passer s'ils ne le portaient pas ?

Pourquoi veulent-ils lui attacher la bouche ?

Avec quoi le font-ils ?


4. Comment font les enfants pour soulever l'âne ?

Peuvent-ils le soulever facilement ?

Réussissent-ils à le faire avancer ?

Est-ce que le jupon de flanelle était solide ?


5. Comment est le visage de grand-père ? Pourquoi ?

Que doivent faire les enfants ? Sont-ils punis ?

ont-ils punis


mercredi 17 mars 2010

Le trou dans la tarte


Le trou dans la tarte


Un jour, à midi, en mettant sur la table une magnifique tarte dorée, on s'aperçoit qu'une prune manque. Au milieu, il y a un joli trou bien rond.


On s'exclame, on s'interroge. Une souris, peut-être ?

Sale petite bête … Mais non, elle n'aurait pas creusé le milieu … On nous regarde.


C'est moi qui, la veille au, suis rentrée dans la salle à manger déjà sombre … j'ai tourné la clef du placard, j'ai senti dans le noir l'odeur encore chaude, j'ai tâtonné doucement jusqu'à ce que ma main rencontre la tarte. Alors j'ai tiré doucement une prune – délicieuse ! – et je suis revenue m'asseoir sans bruit dans le jardin, parmi les autres… Ca ne se verra pas…


« C'est toi, Henri ? Interroge Maman, sévère.

_ Non, Maman.

_ C'est toi, Isabelle ? Silence.

_ Alors, c'est toi ? Dis-le ». Silence.

« Ce n'est pas Henri, puisqu'il dit non. Henri n'est pas menteur. Ce ne peut être que toi …. Allons, avoue ! Dépêche-toi ! »

Je me tais.

On me prie, on me menace, on me secoue :

« Petite tête de mule ! »

On me punit; je voudrais le dire, je ne peux pas.

Et tout l'après-midi, enfermée dans ma chambre aux volets clos, je pense avec admiration et envie : « Henri n'est pas menteur ».


D'après 1. RIVIERE

(Images d'Alain fournier par sa sœur)

N'appartiennent pas à FF1 (22 mots) :

Magnifique / Une tarte / Doré / Une prune / S'exclamer Interroger / Une souris / Un placard / Une odeur / Tâtonner / Délicieux / Parmi / Sévère / Menteur / Avouer / Prier Menacer / Secouer / Une mule / Enfermé / Un Volet / Une admiration


lundi 15 mars 2010

Espérantos va au marché


Espérantos va au marché


(Espérantos vit dans un village d'Afrique. Un jour, on lui donne un petit chien. Espérantos le met dans pot et l'apporte à la maison).


1. « Qu'apportes-tu dans ce pot? Demanda la mère.

__ Un petit chien, maman », répondit Espérantos.

Et il ouvrit le pot. Mais le pauvre petit chien était presque mort.

« Misère de moi ! s'écria la femme… Ecoute-moi bien, roi des nigauds; un chien ne s'enferme pas dans un pot. Quand on te donne un chien, tu lui attaches une corde autour de cou, puis tu prends l'autre bout de la corde et tu reviens à la maison en disant : « Viens ! Viens ! » et en sifflant comme ça : « Ou-itt ! Ou-itt ! » As-tu copris ?

__ Oh oui ! Maman.

__ Et bien, Tâche d'en faire ton profit la prochaine foi. »

2. Deux jours plus tard, Espérantos alla chercher un gigot de chevreau. Il n'oublia pas d'emporter uns corde. Dès que le boucher l'eut servi, il attacha un bout de la corde au gigot, prit l'autre bout et revient à la maison en disant : « Vient ! Vient ! » et en sifflant comme ça : « Ou-itt ! Ou-itt ! »

3. Or, les chiens qui étaient sur la place du Marché l'entendirent appeler et siffler. Croyant que leur maître était par là, ils arrivèrent tous au grand trot, puis, attirés par la bonne odeur de la viande, ils coururent derrière Espérantos et dévorèrent le gigot, ne laissant que l'os et quelques débris de chair.


4. Quand le gamin arriva chez lui, traînant l'os au bout de sa ficelle, sa mère ne lui dit rien… Et l'histoire ne raconte pas ce qu'elle fit. Mais vous le devinez peut-être,et je vous souhaite de n'être pas souvent reçu comme Espérantos fut reçu ce jour-là .


DAVESNE et GOUIN

Contes da la Brousse et de la forêt

(Istra, édit)


Les mots

Un nigaud : Un garçon as bien malin, assez sot, qui comprend tout de travers et qui se laisse attraper facilement.

Tâche d'en faire ton profit : Arrange-toi pour retenir la leçon, pour ne pas l'oublier.

Un gigot : La cuisse d'un animal. Le boucher vend des gigots de mouton.

Le chevreau : C'est le petit de la chèvre.

Au grand trot : En trottant vite. Au trot, le cheval court en faisant de petits pas rapides, et en avançant ses pattes de devant l'une après l'autre. Au galop, il court très vite, les deux pattes de devant avancent en même temps.

Des débris : Ce qui reste de quelque chose qui a été démoli, cassé, déchiré en plusieurs morceaux.

Contrôle

1. Qu'a fait Espérantos pour porter le petit chien chez lui ?

Pourquoi, lorsque Espérantos arrive, le petit chien est-il presque mort ?

Que lui dit sa maman ? Elle lui donne plusieurs conseils sur la façon de ramener le chien à la maison. Quels sont ces conseil ?


2. Espérantos part faire une commission. Que va-t-il chercher ?

Des la deuxième phrase, nous devinons qu'il va faire une sottise. Pourquoi ?

Comment ramène-t-il son gigot ?


3. Pourquoi tous les chiens accourent-ils ? (Il y a deux raisons : trouvez-les).

Que font-ils ? Que ramène Espérantos chez lui ? A-t-il bien fait sa commission ?


4. Est-ce que sa maman est contente ?

Lui faite elle des reproches ? Avez-vous deviné ce qu'a fait la maman ?